Histoire - Chapitre 5 – 1945 UNE NOUVELLE DONNE GEOPOLITIQUE : BIPOLARISATION ET EMERGENCE DU TIERS-MONDE
Histoire - Chapitre 5 – 1945 UNE NOUVELLE DONNE GÉOPOLITIQUE : BIPOLARISATION ET ÉMERGENCE DU TIERS-MONDE
Introduction : bipolarisation, Tiers-Monde
* Bipolarisation :
Les bases américaines dans le monde (1951)
La "poussée rouge" vue par les USA
Cette carte, réalisée par le Research Institute of America, décrit par d’épaisses flèches, la « poussée rouge » menaçant le monde. On peut y lire notamment : Subversion », Infiltration, encouragement des terroristes, expéditions d’armes, Guérillas, etc.
* Tiers-Monde :
"C'était quoi, le Tiers-Monde", article du Monde diplomatique, ici.
* Z de Costa Gavras (1969)
Z est (…) un film politique iconique des années 60 basé sur le roman éponyme de Vassilis Vassilikos, avec une distribution prestigieuse : Yves Montand, Jean- Louis Trintignant, Irène Papas, Jacques Perrin, etc.
Le roman relate l’assassinat à Thessalonique du député Grec de gauche Georges Lambrakis et dénonce un complot voulant masquer l’assassinat en accident, impliquant les autorités locales, le gouvernement et même le palais. Si l’œuvre de Vassilis Vassilikos décrit et nomme explicitement les protagonistes, le film lui ne fait jamais directement référence ni au nom des personnages ni même à la Grèce. Cependant, le spectateur est prévenu dès le début du film, avec la phrase : « Toute ressemblance avec des événements réels, des personnes mortes ou vivantes n’est pas le fait du hasard. Elle est volontaire« .
De plus la référence à la Grèce est régulièrement suggérée au travers par exemple de publicités pour la compagnie aérienne nationale de l’époque « Olympic Airways », ou la consommation de la fameuse bière hellénique « Fix » ou encore des portraits des monarques Paul et Frederika astucieusement éclairés pour qu’on ne les reconnaisse qu’à peine. Le film a été tourné en plein pendant la dictature des colonels et n’eut donc pas l’autorisation d’être filmé en Grèce. Symbole fort, Costa Gavras demanda au musicien Mikis Theodorakis, à l’époque emprisonné dans les geôles des colonels, de composer la musique. Le compositeur répondit par un « choisis ce que tu veux dans mon œuvre « .
Yves Montand incarne le député assassiné, Irène Papas son épouse, Jacques Perrin un journaliste indépendant cherchant à prouver l’implication des autorités et Jean-Louis Trintignant le procureur qui fera force d’abnégation pendant plusieurs années.
Bien entendu le film fut interdit de diffusion en Grèce jusqu’à la chute du régime des colonels en 1974. L’origine du titre du roman et du film « Z » vient de la lettre ζ en grec qui peut se lire « ζει », ce qui signifie « il vit« . Des
milliers de graffitis Z couvrirent les murs de Thessalonique le 24 mai
1963 le lendemain du soir fatal qui coûta la vie au député Grec. Il a été récompensé par le prix du Jury à Cannes (1969), l’Oscar du meilleur film étranger et celui du meilleur montage (1970).
source - https://www.la-grece-autrement.fr/z-costa-gavras/
Trailer restauré en 2015
Les dernières minutes du film
Compétition dans la guerre froide : course aux armements
De la course aux armements à la dissuasion nucléaire
La notion de dissuasion associée à l’arme nucléaire nous est expliquée par le général Montgomery du Strategic Air Command (SAC) de l’US Air Force, commandant la 8eAir Force à Fort Worth au Texas. On peut découvrir son texte dans le numéro d’août 1958 de la revue aéronautique Interavia. Pour cet officier, « la bombe A et celles qui l’ont suivie interviennent pour dépouiller la guerre de toute possibilité de profit, donc pour interdire la guerre ». À l’âge atomique, poursuit-il, une force de bombardement est un investissement, « car la troisième guerre mondiale, si elle éclatait, pourrait fort bien se solder sans vainqueur, mais seulement avec des perdants, tous frappés de destruction et de banqueroute à des degrés divers » (…). Le SAC a pour vocation « de convaincre tout ennemi éventuel que ce serait de sa part une entreprise absolument vaine que de déclencher une guerre ». Les mécanismes de la dissuasion n’ont pas changé, car la nature de l’homme elle non plus n’a pas changé. Les travaux de l’anthropologue René Girard, et sa théorie du désir mimétique et des phénomènes de violence, sont un appui précieux pour saisir la pertinence du concept de dissuasion.
Wodka-Gallien, P., « L’arme nucléaire au XXIe siècle : un facteur structurant du système international », Revue Défense Nationale, 7(7), 2015, 13-19. https://doi.org/10.3917/rdna.782.0013
Compétition dans la guerre
froide : course à l’espace
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USA |
URSS |
1957 (octobre) |
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Spoutnik 1 – 1er satellite |
1957 (nov.) |
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Spoutnik 2 – 1er être vivant, Laika |
1961(12 avril) |
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Vostok 1 – Youri Gagarine, 1er vol spatial habité (1h48) |
1961 (5 mai) |
Freedom-7 – Alan B. Shepard, vol suborbital (15 mn) contrôlé par le pilote |
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1963 |
Début de coopération USA – URSS dans l’espace |
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1969 |
Apollo 11 – Neil Amstrong et Edwin Aldrin sur la lune |
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1975 |
Mission commune Apollo-Soyouz, base de la coopération internationale |
Quand passent les cigognes (Cannes, Palme d’Or 1958)
L’ingérence US : une permanence des relations avec Cuba
1898 |
Indépendance de Cuba |
Statut provisoire de tutelle des USA, occupation militaire US jusqu’en 1901 La société cubaine reste une société coloniale |
1899 |
Investissements US à Cuba |
Naissance de la Cuban American Sugar Co Naissance de la Cuba Central Railway Ltd Les USA sont le principal débouché des productions cubaines |
1901 |
Assemblée cubaine place le pays sous la protection US |
Le gouvernement de Cuba accorde aux États-Unis le droit d’intervenir pour garantir l’indépendance et pour aider tout gouvernement à protéger les vies, la propriété et la liberté individuelle |
1902 |
Amendement Platt |
Cuba ne peut conclure de traité avec une puissance étrangère sans l’accord des USA |
1906-09 |
Intervention militaire US qui fait de l’île un protectorat |
Deux bases US : La Havane et Guantanamo (contrôle de la mer des Caraïbe et surveillance de la route du futur canal de Panama) |
1917 |
Intervention militaire pour défendre le pouvoir cubain |
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1925 |
Soulèvement des ouvriers de la United Fruit & Co |
La United Fruit & Co exploite plus de 1000,000 ha. La même année est créé le Parti Communiste Cubain. |
1929-1940 |
Instabilité politique |
Lutte pour le pouvoir entre des libéro-conservateurs et l’extrême gauche dominée par les communistes |
1933 |
Première révolution cubaine |
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1934 |
Guantanamo est cédé aux USA |
Fulgencio Batista, artisan du coup d’état, devient incontournable pour qui veut accéder au pouvoir |
1940 |
Batista élu président |
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1944 |
Grau San Martin président |
Mandats marqués par les scandales financiers, la corruption, le marché noir, le gangstérisme et la corruption |
1948 |
Carlos Prio Socarras |
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1952 |
Baisse des exportations |
Les grèves se multiplient. 90% du sucre cubain part aux USA, 75% des importations de l’île vient des USA |
Coup d’état de F. Batista, appuyé par les USA. La constitution est suspendue. |
Le jeu, la prostitution, contrôlés par des gangs US prennent de nouvelles proportions. |
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1953 |
Naissance de la révolution cubaine. |
Fidel Castro, jeune avocat oppose à Batista, prend avec ses partisans la forteresse de Moncada avant d’être emprisonné. |
1954 |
Batista « président » |
Répression et assassinats politiques |
1956 |
Castro, amnistié en 1955 débarque le 2 décembre |
Développement de la guérilla, gagnant la confiance de la petite paysannerie dépossédée par les grands propriétaires |
1958 |
7m d’habitants ; 30% des actifs sont au chômage ; 1 ouvrier agricole sur 2 travaille dans le secteur sucrier (pour ex. le domaine de la Cuban Atlantic Sugar Co couvre 250,000 ha). 50% des terres arabes, 90% des mines et 100% des raffineries appartiennent à des investisseurs des USA |
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Décembre fuite de Batista |
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1959 |
2 janvier |
L’armée révolutionnaire entre dans La Havane |
Mai à Juillet : application du programme révolutionnaire |
Nationalisation des terres des grands propriétaires, des entreprises étasuniennes, rapprochement diplomatique et commercial avec l’Urss |
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Avril : voyage officiel de Fidel Castro à Washington |
Richard Nixon, vice-pdt US estime qu’il faut renverser le pouvoir cubain par les armes |
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1960 |
Embargo commercial contre Cuba |
Fin de l’exportation du sucre de canne vers les USA (80% des exportations de l’île) |
Feu vert d’Eisenhower pour déstabiliser le pouvoir cubain |
Entrainement des exilés cubains (budget de 13m de US$) ; accords avec la mafia de Chicago (assassiner les leaders cubains en échange d’un contrôle du monopole du jeu, de la drogue et de la prostitution sur l’île) |
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Fin juillet |
Alignement de Cuba sur l’Urss |
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1961 |
Débarquement de la Baie des cochons |
400 exilés cubains formés par la CIA échouent à créer une tête de pont anticastriste, appuyés par des bombardements aériens avec des avions maquillés aux couleurs de Cuba |
1962 |
14-28 octobre |
Crise des missiles |
Mai 1968 dans le monde – l’exemple italien
En analysant les documents, vous montrerez la forme de la contestation et de la répression pendant l’année 1968 en Italie.
1. Des étudiants italiens affrontent la police à Rome lors de la bataille de la « Valle Giulia », 3 mars 1968
2. Photo non datée ni localisée d’une manifestation d’étudiants italiens en 1968
La colonisation |
18 février 1859, La France occupe Saigon. Août 1863, Le Cambodge devient un protectorat français. 9 juin 1885, Le Vietnam devient colonie française. 1887, Création de l'Union indochinoise. 1927, Fondation du Parti populaire vietnamien. 9 février 1930, Insurrection nationaliste de Yen Bay. |
« L’occupation » japonaise |
30 août 1940, Accord entre le gouvernement de Vichy et le gouvernement japonais, auquel sont accordées des « facilités militaires » sur le territoire indochinois. 18 mai 1941, Fondation du Viêt-minh par Ho Chi Minh. 9 mars 1945, Les Japonais prennent le contrôle administratif et militaire du territoire. Ils placent au pouvoir Bao Dai, ex-empereur d'Annam avant de se replier. |
Un Vietnam indépendant de fait |
11 mars 1945, Bao Dai déclare le Vietnam indépendant. 25 août 1945, Bao Dai abdique en faveur du Viêt-Minh. 2 septembre 1945, Capitulation du Japon. Le Viêt-minh d'Hô Chi Minh proclame l'indépendance de la République démocratique du Vietnam. |
La reprise de la colonisation |
23 septembre 1945, l'armée française débarque à Saïgon. 6 mars 1946, Accord Sainteny-Hô Chi Minh reconnaissant le Vietnam comme un État libre au sein de l'Union française. Juin 1946, L'amiral Thierry d'Argenlieu, gouverneur général d'Indochine, affirme le protectorat français en Cochinchine. 19 novembre 1946, Échange de tirs entre une jonque chinoise appartenant à des nationalistes vietnamiens et la douane française dans le port de Haiphong. |
Une guerre de décolonisation |
23 novembre 1946, L'armée française bombarde Haiphong (provocation de l’armée française, appelé aussi « bombardement de Haiphong », environ 6000 morts, la marine ayant bombardé la ville). 19 décembre 1946, Le Viêt-minh passe à l'offensive à Hanoi, début de la guerre d'Indochine. 1949, Victoire de Mao en Chine. |
Un conflit de la Guerre Froide |
1950, Chine et Urss reconnaissent le gouvernement de Ho Chi Minh. Été 1950, Guerre de Corée. 13 mars – 7 mai 1954, Bataille de Diên Biên Phu. 20 juillet 1954, Signature de l'armistice à Genève. Fin de la guerre d'Indochine. |
La construction du Mythe de Dien Bien Phu
À la lecture (…) des faits, à la lecture de la presse, et après les différentes analyses précédentes on comprend mieux le surnom très vite trouvé à la bataille de Dien Bien Phu. On parle évidemment de « Verdun exotique » pour qualifier Dien Bien Phu. Il existe en effet un certain nombre de similitudes entre les deux batailles : un combat de tranchées, des conditions extrêmes (boue, pluie, brouillard), un sacrifice total (déserteurs mis à part, il y a peu de soldats de Dien Bien Phu qui ne soient pas passés par une antenne médicale au cours de la bataille) et l’émergence de héros. Dès le 22 mars 1954, le colonel de Castries emploie le terme Verdun pour qualifier la bataille en cours. Pour Pierre Journoud (2012), les combattants, par cette comparaison, cherchent à donner un sens à la bataille qu’ils mènent et quoi de mieux qu’une victoire historique française qui a vu, devant l’adversité, naitre une véritable union nationale. Cette comparaison, à terme, ne pouvait que profiter aux anciens de Dien Bien Phu dans l’idée de fédérer les nouvelles générations à cette lutte sans merci à laquelle ils s’étaient livrés (…).
Nul doute que cette entreprise d’héroïsation par la presse répondait à un cruel besoin de déculpabilisation. Se rendant compte huit ans trop tard qu’elle a été totalement aphone et/ou atone sur le sujet « Dien Bien Phu », la presse décide de se « racheter une conscience ». Il faut exorciser la bataille, mettre des noms sur des gestes, comprendre l’action de ces hommes, parfois au bénéfice de la vérité, mais bien souvent les réalités sont transformées. La presse cherche ses héros, elle les trouve en la personne de Christian de la Croix de Castries et de Geneviève de Galard. Pour Alain Ruscio et Serge Tignères (2005) : « Ces deux noms à particule claquent comme un rappel des meilleures traditions chevaleresques de la France éternelle. Le sang bleu contre la vague rouge » (…).
L’échec américain au Vietnam a réhabilité la mémoire des anciens combattants d’Indochine. On en est même venu à espérer un Dien Bien Phu à l’américaine pour pouvoir se dire que même la première armée au monde avec beaucoup plus d’hommes et beaucoup plus de moyens n’avait pas réussi à défaire un ennemi insaisissable. De plus, les Américains ont l’étiquette de sale guerre qui leur colle à la peau. Alors que les Français, aidés par des supplétifs, ont dû se battre à 1 contre 5 dans des conditions horribles, avec peu de matériel et une logistique catastrophique ; ils avaient aussi bien tenu que les Américains qui arrivaient en Indochine avec une armada impressionnante (il y eu plus de bombes versées sur le Vietnam Nord par les Américains que durant la Seconde Guerre Mondiale, tous pays compris). L’agent orange, l’utilisation massive du napalm, les photographies chocs, les Américains ont subi les conséquences d’une hypermédiatisation de la guerre. Alors que l’état-major français en Indochine contrôlait tout l’appareil administratif (y compris les communications avec l’extérieur), les Américains ont souffert de l’image taillée par la presse (…).
À l’issue de Dien Bien Phu, c’est la consternation. La victoire que l’on pensait assurée, le CEF que la presse avait littéralement présenté comme imbattable, insurmontable, avait été défait. Le Vietminh tenait sa victoire référence. Celle qui lui ouvrait la voie royale à Genève. L’Oncle Ho allait être écouté et pas par n’importe qui : Américains, Soviétiques, Chinois, Anglais et même Français, allaient devoir écouter, sourire, serrer la main de la délégation officielle vietminh. Mais que faire côté français ? Pour Pierre Journoud, auteur d’un article consultable en ligne : Dien Bien Phu : naissance et destin d’un mythe héroïque (2012), la « mythologisation » est née à Hanoi et à Paris de manière quasi simultanée.
Pierres-Yves Clerc, « Malgré la défaite. Dien Bien Phu, naissance d’un mythe », mémoire de séminaire de l’IEP de Lyon, Université Lyon II, septembre 2013 ; p. 96 ; 98-99, 110, 111.
Les difficultés du Tiers-Monde
En analysant les documents, vous montrerez les problèmes auxquels sont confrontés les pays indépendants réunis dans l’expression « Tiers Monde » dans le contexte de la Guerre Froide (1945- années ’70).
1. À New Dehli, durant la 2e session de la CNUCED, l’avenir économique du « Tiers-Monde » est en cause
Au moment où, à New-Delhi, les pays en voie de développement lancent sur divers plans un appel pressant à la volonté de coopération des pays développés, la question se pose de savoir ce que les pays pauvres font pour coopérer entre eux.
C’est une question pertinente car, par exemple, les industries des pays en voie de développement ne pourront guère accroître substantiellement leurs exportations vers les marchés très concurrentiels des pays développés à la faveur d’un système préférentiel établi par ces derniers aussi longtemps qu’elles estiment avoir besoin, même à l’égard d’autres pays en voie de développement, d’une protection souvent prohibitive de leurs marchés nationaux. De même, lorsque les pays pauvres exigent une augmentation de l’aide, ne serait-il pas raisonnable qu’ils créent des unités économiques suffisamment vastes pour permettre une utilisation rationnelle des ressources ? Or, actuellement, il est fréquent de voir des pays pauvres installer chez eux des industries qui produiront les mêmes biens que leurs voisins, à un coût d’autant plus élevé que les capacités de production restent partiellement inutilisées et les débouchés limités aux compartiments étanches des marchés nationaux trop étroits. Fabriquer de l’acier, du papier, des engrais, des voitures, etc., à une échelle de production trop réduite, plutôt qu’en vue d’un marché commun régional, équivaut à gaspiller des milliards de dollars qui pourraient être destinés à des fins plus utiles. Ces considérations sont d’autant plus importantes que plus de 80 % des pays du tiers monde ont une population de moins de 15 millions d’habitants, et que même la plupart des plus peuplés ont un pouvoir d’achat comparable à celui de petits pays européens qui, eux, ont ressenti le besoin de participer à des ensembles plus larges. Face à un monde développé toujours plus groupé, le « tiers monde » parait atomisé.
Christophe Eckenstein, « L’intégration économique régionale progresse lentement dans le monde », Le Monde Diplomatique, mars 1968, p. 5 et 6
https://www.monde-diplomatique.fr/1968/03/ECKENSTEIN/28279
2. Gamal Abdel Nasser devant une foule en liesse le 26 juillet 1956
« Aujourd’hui, ce seront des Égyptiens comme vous qui dirigeront la Compagnie du Canal, qui prendront consignation de ses différentes installations, et dirigeront la navigation dans le Canal, c’est-à-dire, dans la terre d’Égypte », Gamal Abdel Nasser.
Photo : PC/Associated Press
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