Histoire - CHAPITRE 2 – LES REGIMES TOTALITAIRES

Chapitre 2 – Les régimes totalitaires

Introduction : qu’est-ce que le totalitarisme ?

> p. 54-59 double page documents / cartes / chronologie

 

[…] le totalitarisme diffère par essence des autres formes d'oppression politique que nous connaissons, comme le despotisme, la tyrannie et la dictature. Partout où celui-ci s'est hissé au pouvoir, il a engendré des institutions politiques entièrement nouvelles, il a détruit toutes les traditions sociales, juridiques et politiques du pays. Peu importent la tradition spécifiquement nationale ou la source spirituelle particulière de son idéologie : le régime totalitaire transforme toujours les classes en masses, substitue au système des partis, non pas des dictatures à parti unique, mais un mouvement de masse, déplace le centre du pouvoir de l'armée à la police, et met en œuvre une politique étrangère visant ouvertement à la domination du monde. Les régimes totalitaires actuels sont nés des systèmes à parti unique ; chaque fois que ces derniers sont devenus vraiment totalitaires, ils se sont mis à agir selon un système de valeurs si radicalement différent de tous les autres qu'aucune de nos catégories utilitaires, que ce soient celle de la tradition, de la justice, de la morale, ou de celles du sens commun, ne nous est plus d'aucun secours pour nous accorder à leur ligne d'action, pour la juger ou pour la prédire.

Les origines du totalitarisme, Hannah Arendt, 1951, volume 1, extrait.

 

« Hannah Arendt trouve tardivement une définition, le mixte d’idéologie et de terreur. Arendt n’a jamais voulu entrer dans le jeu qui a fait couler de l’encre : qu’est ce qui est le plus important ? La propagande ? Le parti unique ? Pour Arendt, ce qui est important c’est l’idéologie, la logique d’une idée, une idée qui se détache de ce qu’est le fonctionnement des idées, et qui finit par adopter sa propre logique, qui devient folle au sens où elle ne reconnaît plus de choses qui peuvent l’arrêter. Et sur le plan plus empirique, la terreur : de la terreur quotidienne jusqu’au camp de concentration, l’endroit où le système totalitaire vérifie l’hypothèse de l’idéologie, que l’homme est superflu… ».

Pierre Bouretz

https://www.franceculture.fr/emissions/les-chemins-de-la-philosophie/les-origines-du-totalitarisme-dhannah-arendt-14-le-totalitarisme-une-tyrannie-comme-les-autres

 

« Hannah Arendt ne parle pas de "système" mais plutôt de régime totalitaire, c’est-à-dire d’organisation du pouvoir spécifique qui est pour elle un régime nouveau qu’elle essaye de cerner au travers d’un mode d’analyse qui va être à la fois accès sur des documents, des livres d’histoire et de théorie politique et aussi sur des éléments de littérature, de manière à essayer d’élaborer ce qu’il en est de ce nouveau type de régime, nouveau dans l’histoire des régimes de domination, qui va être donné par elle comme un régime qui cherche la domination totale ».

Martine Leibovici

https://www.reseau-canope.fr/cnrd/node/9417

 

1.     Chercher et présenter qui est Hannah Arendt

2.     A l’aide des trois textes, mettre en évidence ce qui composerait une « définition » du totalitarisme

 

Pour aller plus loin, des lectures et des podcasts :

Le totalitarisme, une tyrannie comme les autres ? (France Culture, Les Chemins de la Philosophie, 4 épisodes)

Les origines du totalitarisme d'Hannah Arendt (site du Concours National de la Résistance et de la Déportation)

I – Les régimes totalitaires, mise en œuvre idéologique

A.   La montée du fascisme italien

L’Italia nella dittatura fascista – Discorso di Mussolini alla Camera, 3 gennaio 1925

« Messieurs ! Le discours que je vais prononcer devant vous ne pourra être, en termes précis, classé comme un discours parlementaire... Un discours de ce genre peut conduire ou ne pas conduire à un vote politique. Que l'on sache, de toute façon, que je ne cherche pas ce vote politique. Je ne le désire pas, j'en ai déjà eu trop. L'article 47 du « Statuto » déclare : « La Chambre des Députés a le droit d'accuser les ministres du Roi et de les traduire en Haute Cour de Justice ». Je demande formellement si, dans cette Chambre, ou en dehors de cette Chambre, il y a quelqu'un qui désire se prévaloir de l'article 47. (Applaudissements très vifs et prolongés. De nombreux députés se lèvent, cris de « Vive Mussolini ». Applaudissements également dans les tribunes) ... Eh bien! Je déclare ici, devant cette assemblée et devant le peuple italien tout entier, que j'assume seul, la responsabilité politique, morale, historique de ce qui s'est passé (applaudissements très vifs et répétés ; nombreuses voix : « Tous avec vous, tous avec vous »)... Si le fascisme n'est qu'huile de ricin et « manganello », et non pas la passion orgueilleuse de ce que la jeunesse a de meilleur, à moi la faute ! (Applaudissements) Si le fascisme a été une association criminelle, je suis le chef de cette association criminelle (applaudissements très vifs et prolongés ; de nombreuses voix : « Tous avec vous »). Si toutes les violences ont été le résultat d'un certain climat historique, politique et moral, eh bien ! à moi la responsabilité, puisque ce climat historique, politique et moral, c'est moi qui l'ai créé par une propagande qui va de l'Intervention à aujourd'hui... Maintenant j'ose dire que le problème sera résolu. Le fascisme - gouvernement et parti - ont leur pleine efficacité. Messieurs vous vous êtes fait des illusions ! Vous avez cru que le fascisme était fini parce que je le retenais, qu'il était mort parce que je le corrigeais et vous avez surtout eu la cruauté de le dire. Mais si je mettais à le déchaîner la centième partie de l'énergie que j'ai mise à le retenir, vous verriez alors (vifs applaudissements) ... L'Italie, oui, messieurs, veut la paix, elle veut la tranquillité elle veut le calme dans le travail. Nous, ce calme, cette tranquillité dans le travail, nous les lui donnerons, si c'est possible par l'amour, et si c'est nécessaire par la force... ».

Extrait des Actes parlementaires, 3 janvier 1925.

 

“(…) L'articolo 47 dello Statuto dice: « La Camera dei deputati ha il diritto di accusare i ministri del re e di tradurli dinanzi all'Alta corte di giustizia ». Domando formalmente se in questa Camera, o fuori di questa Camera, c'è qualcuno che si voglia valere dell'articolo 47. [Vivissimi prolungati applausi. Moltissimi deputati sorgono in piedi. Grida di "Viva Mussolini!". Applausi anche dalle tribune]

(…) Ebbene, dichiaro qui, al cospetto di questa Assemblea e al cospetto di tutto il popolo italiano, che io assumo, io solo, la responsabilità politica, morale, storica di tutto quanto è avvenuto.

Se le frasi più o meno storpiate bastano per impiccare un uomo, fuori il palo e fuori la corda!

Se il fascismo non è stato che olio di ricino e manganello, e non invece una passione superba della migliore gioventù italiana, a me la colpa!

Se il fascismo è stato un'associazione a delinquere, io sono il capo di questa associazione a delinquere!

Se tutte le violenze sono state il risultato di un determinato clima storico, politico e morale, ebbene a me la responsabilità di questo, perché questo clima storico, politico e morale io l'ho creato con una propaganda che va dall'intervento ad oggi.

(…) Il Governo è abbastanza forte per stroncare in pieno definitivamente la sedizione dell'Aventino. [Vivissimi prolungati applausi]

L'Italia, o signori, vuole la pace, vuole la tranquillità, vuole la calma laboriosa. Noi, questa tranquillità, questa calma laboriosa gliela daremo con l'amore, se è possibile, e con la forza, se sarà necessario. [Vive approvazioni]

Voi state certi che nelle quarantott'ore successive a questo mio discorso, la situazione sarà chiarita su tutta l'area. [Vivissimi prolungati applausi]

Tutti sappiano che ciò che ho in animo non è capriccio di persona, non è libidine di Governo, non è passione ignobile, ma è soltanto amore sconfinato e possente per la patria. [Vivissimi prolungati e reiterati applausi. Grida ripetute di "Viva Mussolini!" Gli onorevoli ministri e moltissimi deputati si congratulano con l'onorevole presidente del consiglio. La seduta è sospesa].”

Analyse de documents

À l’aide de ces deux documents et de vos connaissances, montrez quelles visions respectives du régime fasciste ils proposent des débuts du fascisme.

 

1.     Avant la Marche sur Rome (1922)

Au rassemblement de Naples précédent la Marche sur Rome, le cortège est mené par Mussolini et le quadriumvir (le « groupe des 4 »). De gauche à droite : Michele Bianchi, syndicaliste révolutionnaire ; Italo Balbo, aviateur émérite la grande guerre ; Benito Mussolini ; Cesare Maria De Vecchi, avocat ; et le général Emilio De Bono.

 

 

https://img.over-blog-kiwi.com/0/67/63/71/20181028/ob_f57dee_marcia-su-roma-13.jpg

 

2.     Le premier conseil des ministres

 


Wikipédia; 

https://it.wikipedia.org/wiki/Governo_Mussolini#/media/File:Primo-Consiglio-Ministri-Fascismo.JPG

Il Carrocio, volume 16, p. 495

Les tensions frontalière et du rôle de la SDN en Europe après 1919  

 
Les alliances en Europe 1919-39

DISCOURS DE HAÏLIE SELASSIE A LA TRIBUNE DE LA SDN

 LE 27 JUIN 1936, FACE A LA SECONDE TENTATIVE ITALIENNE DANNEXION DE L’ÉTHIOPIE

La première tentative s’est achevée par la défaite des troupes italiennes à Adoua en 1898, entrainant la reconnaissance internationale de l’Éthiopie comme État libre en Afrique.

« C'est la sécurité collective. C'est l'existence même de la Société des Nations. C'est la confiance que chaque État place dans les traités internationaux. C'est la valeur des promesses faites aux petits États que leur intégrité et leur indépendance seront préservées. C'est le choix entre d'un côté le principe de l'égalité entre nations, et de l'autre celui de l'acceptation de leur vassalité. En un mot, c'est la moralité internationale qui est en jeu. »

« Nous le demandons aux cinquante-deux États qui nous ont promis naguère d'aider le peuple éthiopien dans sa résistance à l'agression. Que veulent-ils faire pour l'Éthiopie ? Et les grandes puissances, qui ont promis la garantie de la sécurité collective pour les petits États sur lesquels pèse la menace qu'ils pourraient un jour subir le sort de l'Éthiopie, je vous demande quelles mesures comptez-vous prendre ? »

https://fr.wikipedia.org/wiki/Seconde_guerre_italo-%C3%A9thiopienne#cite_ref-129

 

Analyse de documents – L’échec de la sécurité collective

À l’aide de ces deux documents (et de vos connaissances), montrez que les démocraties peinent à mettre en œuvre une sécurité collective entre deux guerres.

 

1.     L’accident de Mandchourie (1931)

En septembre 1931, la première crise internationale majeure (…) se produit avec l’incident de Mukden (ou incident de Mandchourie), lorsque l’armée [japonaise] du Kwangtun [Guandong] justifie l’invasion de la Mandchourie par un attentat, tout en prétendant que la Chine en est l’instigatrice. Le Guomindang [parti nationaliste chinois] demande l’aide de la Société des Nations et des États-Unis, mais ces derniers (…) refusent de s’impliquer militairement (…).

Cette doctrine de non-reconnaissance formulée par Stimson () démontre que les États-Unis n’ont aucune intention d’aller au-delà d’une simple condamnation verbale des agissements de Tokyo (…). Sachant que l’opinion publique américaine est alors favorable au pacifisme dans les relations internationales et que la priorité américaine est la lutte contre les ravages de la Grande Dépression, Washington n’aurait (…) pu intervenir militairement (…). Cependant, en réponse à l’agression nippone contre Shanghai, Stimson déclare publiquement que les traités de Washington de 1921-1922 ont été violés par le Japon (…).

Quant à la Société des Nations, elle décide de dépêcher une commission d’enquête dirigée par le Britannique Lord Lytton pour identifier les véritables auteurs de l’incident de Mukden, comprendre la prise de la Mandchourie par le Japon et trouver une sortie (…). La commission se rend au Japon et en Chine au printemps 1932 et présente son rapport devant la SDN à l’automne. Le rapport Lytton véhicule un message pour le moins ambigu, car s’il désigne le Japon comme l’agresseur en Mandchourie et dément ainsi les accusations de Tokyo à l’encontre des Chinois dans l’incident de Mukden, il reconnaît par ailleurs l’importance économique de la Mandchourie pour le Japon (…). En février 1933, lorsque la SDN adopte le rapport et refuse de reconnaître l’État du Mandchoukouo (proclamé dès février 1932), les délégués japonais abandonnent l’assemblée, et peu après, le 27 mars, le Japon quitte officiellement la Société des Nations (…).

Juliette Bourdin, Entre porte ouverte et « porte fermée », la politique chinoise des États-Unis DU XIXe au XXIe siècle, Presse de la Sorbonne Nouvelle, Paris, 2018.

2.     Charte de la Société des Nations (extraits)

Article 8.

1. Les membres de la Société reconnaissent que le maintien de la paix exige la réduction des armements nationaux au minimum compatible avec la sécurité nationale et avec l'exécution des obligations internationales imposée par une action commune.

4. Après leur adoption par les divers gouvernements, la limite des armements ainsi fixée ne peut être dépassée sans le consentement du Conseil.

Article 10.

Les membres de la Société s'engagent à respecter et à maintenir contre toute agression extérieure l'intégrité territoriale et l'indépendance politique présente de tous les membres de la Société. En cas d'agression, de menace ou de danger d'agression, le Conseil avise aux moyens d'assurer l'exécution de cette obligation.

Article 11.

1. Il est expressément déclaré que toute guerre ou menace de guerre, qu'elle affecte directement ou non l'un des membres de la Société, intéresse la Société tout entière et que celle-ci doit prendre les mesures propres à sauvegarder efficacement la paix des nations. En pareil cas, le secrétaire général convoque immédiatement le Conseil, à la demande de tout membre de la Société.

Article 12.

1. Tous les membres de la Société conviennent que, s'il s'élève entre eux un différend susceptible d'entraîner une rupture, ils le soumettront soit à la procédure de l'arbitrage, soit à l'examen du Conseil (…).

Pacte des Nations Unies, Traité de Versailles, 28 juin 1919


Le corrigé ici

 

PPO – 1938-39 : les interventions étrangères dans la guerre civile espagnole (p. 78-79)

Question 1 à 4. Un corrigé plus poussé ici.

 

1.     Doc. 1, 4 et 5. Indiquez les puissances européennes qui participent à la guerre civile espagnole.

Le document 1 est une carte du conflit espagnol exposé comme un « conflit européen » (titre). Sur ce fonds de carte de la péninsule ibérique sont présentées les phases du conflit (avancée inéluctable du camp anti-républicain) ainsi que les interventions extérieures auprès des deux camps (Allemagne Nazie, Italie Fasciste, Portugal de Salazar auprès de Franco, URSS et brigades internationales dans le camp républicain).  

Le texte 4, extrait d’un entretien auprès d’une militante du POUM (Parti Ouvrier d’Unification Marxiste), Antònia Adroher, expose le refus de l’aide qui était attendue des démocraties lors de ce conflit.

Le dernier document est une affiche espagnole de 1937 en faveur des « Brigades Internationales ». Son slogan est évocateur : « tous les peuples du monde sont engagés dans les Brigades internationales au côté du peuple espagnol ».

Les puissances européennes engagées dans la guerre civile espagnole relèvent d’un seul type de régime – l’autoritarisme – mais ces puissances interviennent dans les deux camps. À l’opposé, le silence de ceux prétendant défendre la démocratie et la paix est total.

Allemand, Italiens et Portugais interviennent directement auprès de Franco (« aide », doc.1) alors que les soviétiques appuient (« soutien », carte 1) la République, car c’est un régime démocratique mais dans lequel la part des « marxistes » (doc. 4) est non-négligeable. « Les pays démocratiques » que cite Antònia Adroher (doc. 4) sont les États engagés dès 1918 et avec la SDN à la défense de la paix et la promotion de la démocratie : France, Royaume Uni, États-Unis. Aucun de ces régimes ne s’implique dans le conflit, alors que des populations résolument antifascistes et donc en provenance de ces États rejoignent la République via les Brigades Internationales (doc. 5). Seule la France, après 1939, accueilli dans des camps des réfugiés républicains espagnols.

 

2.     Doc. 1, 2 et 3. Montrez quelles formes prend l’intervention des régimes totalitaires.

Le texte 2 est un extrait d’un ouvrage consacré à l’Espagne socialiste et publié en 1937. Le texte relate l’interrogatoire d’un officier italien qui atteste d’une adhésion sans faille au fascisme (« L’expédition d’Espagne (…) est juste puisque mon gouvernement [donc le Duce] l’a voulue ».

Le document 3 est le tableau peint par Pablo Picasso en conséquence du bombardement de la ville de Guernica en 1937. Si la toile ne représente pas le bombardement en lui-même, il évoque la situation des populations civiles sous ces bombes et après ce bombardement.

Les formes d’intervention des régimes totalitaires sont diverses. Il y a d’une part le soutien venant de l’URSS de Staline, c’est-à-dire une aide en faveur de la République espagnole démocratique. D’autre part, ce sont des interventions militaires directes : Italie et Allemagne envoient des troupes et du matériel militaire (essentiellement aérien) en appui à l’armée franquiste. Ce sont ces moyens qui sont utilisés à Guernica en 1937 (doc. 3). Leur implication dans la guerre permet de faire la différence entre les deux acteurs en conflit, et apporte la victoire nationaliste sur la démocratie.

 

3.     Doc. 3. Expliquez pourquoi Pablo Picasso peint ce tableau.

Pour justifier pourquoi l’artiste a réalisé cette œuvre il est nécessaire de la décrire…

Le tableau de Picasso est une œuvre huile sur toile, d’une grande taille (3,4 X 7,7m), à la gamme chromatique réduite au gradient entre le noir et le blanc. Il s’agit donc d’une œuvre très sombre, dont la noirceur appui le sens.

Intitulée « Guernica » en hommage aux victimes du bombardement des aviations allemandes et italiennes alliées à Franco en 1937, l’œuvre veut porter à voir l’état de ces populations civiles désarmées, victimes de cet acte de guerre. La peinture figure un intérieur ou sont regroupés hommes et animaux (taureau, cheval) mais dans lequel la lumière a du mal à entrer (ampoule électrique, lampe à huile). Personnages et animaux apparaissent tous déstructurés, tourmentés, effondrés de désespoir, lorsqu’ils ne sont pas directement touchés, cadavres parfois démembrés.

Par cette œuvre, Picasso veut dénoncer la barbarie de ce bombardement, qui a visé expressément des civils désarmés dans une ville de province afin de démoraliser le camp républicain.

 

A Guernica les 44 avions allemands et les 11 avions italiens ont inauguré une technique du bombardement en tapis de bombes, par passage par vagues successives (3h15 de bombardement). L’œuvre peinte en France n’a pu entrer en Espagne qu’avec l’avènement de la démocratie (1981). Cette œuvre, comme la réalité du bombardement ont eu un impact considérable : une copie en est accrochée à l’ONU. Enfin, cet événement, comme le sens de l’œuvre sont niés par des interprétations d’extrême droite, et ce dès le lendemain du bombardement. L’interprétation de l’œuvre est détournée à dessein afin de lui faire perdre son sens.

1937 : le bombardement de Guernica -  https://www.youtube.com/watch?v=xJTnvD41C90

Pourquoi Picasso a peint "Guernica" -  https://www.youtube.com/watch?v=-Zb4l_Z77-w

L’implication de l’Italie dans la Guerre d’Espagne :  FILM Cinema di Regime, L'assedio dell'Alcazar, 1940 - https://www.youtube.com/watch?v=UQv3nvVjFO0

 

Sur les conditions de l’arrivée de la peinture en Espagne - https://enseignants.lumni.fr/fiche-media/00000001538/le-retour-controverse-de-guernica-au-prado.html

4.     Doc. 5. À partir du document et du cours, définissez la nature des Brigades internationales.

Aucun état démocratique ne vient en aide de la démocratie républicaine espagnole lorsque se déclenche la guerre, en dépit de l’appelle à l’aide de cette dernière. En dépit des déclarations des traités de paix de 1919-1920 et des valeurs de la SDN, comme l’Abyssinie avant elle et la Tchécoslovaquie après elle, la démocratie espagnole est abandonnée.

Ce sont alors les ressortissants de 53 pays qui ont décidé de rejoindre la République pour lui venir en aide et en défendre les valeurs. Ce que les États se sont refusés de faire, des citoyens l’ont fait, sans que cela ne permette la victoire de la démocratie.

 

L’écrivain, journaliste et correspondant de guerre E. Hemingway (1899-1961) a couvert le conflit et en a tiré plusieurs romans dont Pour qui sonne le glas (1940).

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